la grotte (2005)
La
grotte de
Le récit autobiographique de Mme Pierre Le Goaller
(Avec l’aimable autorisation de son fils Jean-Pierre)
J’ai été opérée… à Vannes, en mars 1944… J’ai ensuite été soignée par
les docteurs de Plouay et de Quimperlé jusqu’au 15 mai 1946, date à laquelle je
me suis sentie beaucoup plus mal. Les docteurs ont alors prévenu ma famille
qu’il était inutile de tenter quoi que ce soit… que mes heures étaient
comptées. J’ai reçu l’Extrême Onction de Mr Le Chanoine Candhal, le curé doyen
de l’époque.
J’ai cependant continué à vivre et quand l’infirmière m’apportait de
l’eau de Lourdes, je ressentais un grand soulagement. Je suis ainsi restée
clouée au lit, me nourrissant seulement
d’un peu de bouillon. Mes articulations étaient comme soudées. Il fallait me
veiller nuit et jour. Plusieurs fois, le bruit de ma mort a circulé. Un groupe
de personnes est même venu voir
Au début de l’année 1949, l’abbé Tabard, vicaire de la paroisse,
m’apprit que les Montfortains organisaient leur premier pèlerinage à Lourdes en
avril. Persuadé que je ne pourrais attendre le pèlerinage diocésain de
septembre, le Chanoine Ernest Collet, le nouveau curé, fit le nécessaire pour
mon inscription.
A cette époque, il n’y avait pas d’ambulance. C’est dans la voiture du
charcutier Jean Foulgoc qu’on m’a transportée à la gare de Lorient. A
Le lendemain de mon arrivée à Lourdes, le mardi matin, j’ai été envoyée
aux piscines. J’ai fait une syncope sur mon brancard.
Mr Quistrebert, brancardier chef, m’a alors conduite au Bureau des
Consultations où j’ai été examinée par le docteur Leuret, en présence de ses
confrères. Je pesais alors, avec tous mes vêtements,
J’ai été ensuite suivie, pendant plusieurs années, par le Bureau des
Constatations mais ma guérison n’a pas
été reconnue officiellement, faute de dossiers médicaux antérieurs au miracle
.
Signé : Marie-Félicité Raux,(née le 29-10-1912,
décédée le 07-06-1988)
La grotte de Lourdes :
La réalisation d’un vœu,
L’extériorisation de la reconnaissance
Des
voisins contemporains témoignent
Ce lieu était un trou, un lavoir difficilement accessible par le champ… Seuls les pêcheurs y passaient.
Pour aménager un chemin
entre Manébihan et
La statue de
Les premiers ponts sur le
ruisseau entre
Le terrain qui tient lieu
d’esplanade est un don de la famille Le Frêche de la place du Marché à la
paroisse. Il était si caillouteux qu’on a dû y déverser
Il a fallu creuser le lavoir pour l’aménager en fontaine. L’entourage et la croix, ainsi que l’autel, sont l’œuvre de Vincent Bellesoeur et Vincent Moulac. Au début des années 80, les voisins ont entrepris le débroussaillage et le nettoyage de la colline. L’escalier qui mène à Kernivinen est l’œuvre de François Cravic, qui a fait appel aux services de l’entreprise Bruchec de Guilligomarch, après la tempête d’octobre 1987. D’abord en bois, la croix de granit qui domine la colline date de 1995. C’est le Père François Le Strat qui l’a agrémentée de rosiers blancs, pendant le Carême qui a précédé son départ.
Une grande ferveur populaire
Le 15 août 1955, la statue
de
La buvette de l’entrée du site était tenue par Jean-Louis Le Galloudec et François Le Mouellic. La famille Évanno fournissait les crêpes... Les Brancardiers montfortains, les Brancardiers d’Arvor puis le quartier ont pris la relève.
Pendant
longtemps, la famille Le Goaller,
D’après des propos de François Cravic et de Yvon Gloannec)
les bénévoles du quartier (année 2004)