Survol 3D sur Google Earth
2e Expédition Gradis - Algérie, Mali, Niger - Retour d'Espèrey avec Kérillis - Bénin, Togo, Côte d'Ivoire, Guinée, Mali, Sénégal, Maroc, Algérie - Novembre 1924 à Janvier 1925 - 13.000 km
Mis à jour le 26/08/2023
En 1924, l'objectif du maréchal Franchet d'Espèrey, Inspecteur général des troupes d'Afrique du Nord, est de tester avec des véhicules Renault 10 CV 6x4 la création possible d'un "grand axe" routier, ferroviaire et aérien entre la Méditerranée et l'AOF. Il accompagne dans leur expédition deux hommes d'action: Gaston Gradis, industriel (automobile, aviation), organisateur d'une nouvelle transsaharienne en Renault; Henri de Kérillis, ancien pilote de la Grande Guerre devenu journaliste et écrivain.
Les étapes du voyage de 13.000 km de Franchet d'Espèrey commençé avec la 2e expédition Gradis pour la partie transsaharienne et poursuivi avec Kérillis pour les parties AOF et AFN sont représentées par une punaise rouge sur la mappemonde terrestre - Pretty Earth - issue d'images Landsat assemblées par Google. Une fois le Survol 3D affiché, le + suivant le nom d'une étape indique qu'un clic sur la punaise conduit à des photos d'archives FDE ainsi qu'à des sites web. L'itinéraire - routier, ferroviaire, maritime - suivi pendant le voyage est matérialisé en blanc.
Les étapes Béchard, Béni-Abbès, Timoudi, Adrar, Ouallen, Tessalit, Gao, Niamey, Gaya correspondent à la partie transsaharienne du voyage.
A la fin des expéditions Gradis et Citroën - ce dernier a précédé de peu les Renault de Gradis sur la même piste - d'Espèrey se garde bien de porter un jugement sur les véhicules utilisés (roues / chenilles); d'une part, il ne veut pas léser Renault ou Citroën par un jugement hâtif et d'autre part, il s'est rendu compte que le véhicule n'est pas le coeur du problème.
En effet, cinq des photos jointes par d'Espèrey à ses carnets 1924-1925 attirent l'attention sur certains paramètres logistiques de l'axe choisi pour l'expédition qui deviendraient des problèmes en cas de passage du niveau expédition au niveau "grand axe" ouvert au flux militaire ou commercial:
En 2017, ces infrastructures existent en partie grâce à la mondialisation des échanges (Arabie Saoudite , Chine); Gaya a un pont et le fleuve Niger en compte dix; la VF Sud-Nord du Bénin partant de Cotonou a progressé de Savé (km 200) à Parakou (km 340) et son extension jusqu'à Niamey (km 880) est prévue ; Lomé (Togo) et Cotonou ont leur port en eau profonde.
Le "grand axe" parcouru par Renault et Citroën ne correspond à aucun des quatre grands axes transsahariens, financés par la Banque Africaine du Développement, et reliant Alger à Dakar, Bamako, Niamey, Ndjamena, Lagos. Par contre, les deux paramètres logistiques - état de la surface, sécurité de l'axe - illustrés par deux des photos d'archives ci-dessus demeurent plus que jamais nécessaires au maintien d'un flux constant de circulation.
La crise migratoire en Europe montre qu'il existe déjà plusieurs "petits axes" très utilisés.
Le "grand axe" Alger - Lagos sera terminé en 2017.
CDG:-)
PS: Merci de donner remarques, idées ou le bonjour encliquant ci-dessous:
christian.degastines@orange.fr
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