Gestion dun domaine en Bretagne
1731: Livre rentier de la Chambre des comptes de Vannes et Rôle rentier
2008: Relevé de propriété du CDIF de Lorient et grilles Excel de fermage
Mis à jour le 23/08/2023
INTRODUCTION
Le hasard dune clé retrouvée mavait permis en 1998 douvrir le secrétaire dun grand-père ayant acheté le domaine de Perros, dans le Morbihan. Dans un des tiroirs, se trouvait avec lacte de vente fait par un notaire de Guémené-sur-Scorff, un parchemin de 24 pages daté de 1731, portant le nom dAVEU et décrivant Perros avec toutes les données correspondant à différents fermages en denrées ou en monnaye.
La lecture du tome III de Histoire de la Bretagne et des pays celtiques - éditeur SKOL VREIZH, 1986 - ma éclairé sur le contexte historique de lépoque (la Bretagne et ses ducs à lOuest, la France de Louis XV à lEst); le site http://histoiresdeserieb.free.fr ma indiqué les différentes unités utilisées à lépoque (monnaie, mesures - surface, volume, poids, longueur, contenance) et une idée des prix de biens courants (juments, vaches, lits clots,...).
En 2008, le démarrage dun bail à long terme sur 18 ans ma obligé de plonger dans le détail de son décompte en monnaye; les Relevés de propriétés du Centre des Impôts fonciers de Lorient et les Avis dimposition TAXES FONCIÈRES exploitées dans des grilles Excel pour le calcul du décompte mont rappelé le rolle rentier contenu dans lAVEU dont une copie se trouvait dans le Livre rentier de la Chambre des comptes de Vannes.
La comparaison des surfaces - 2 journaux = 1 hectare - et des fermages ou rentes en 1731 et en 2008 ma permis destimer lévolution du domaine.
La partie affermée est passée de 90 hectares (2 métairies, 1 minotier avec 2 moulins) à 45 hectares; en se basant sur le prix dune jument de 6 ans en 1730 et en 2008, le revenu à lhectare base jument en 1730 est 3 fois supérieur à celui de 2008.
La partie congéable de 180 hectares - tenues réparties dans une zône de 4200 hectares (6km sur 7km), centrée sur Perros - a disparu.
Les documents utilisés pour le décompte rentier du domaine congéable en 1731 - aveu - et du fermage en 2008 - bail - montrent une grande similitude dans la méthodologie mais une différence majeure: la précision apportée par le cadastre.
Dautre part, il y a un avantage certain à vivre au XXIe siècle quant à la facilité des calculs (micro-ordinateur, tableur), à la diminution des sources possibles de litiges (description et localisation propriété avec surface sur le cadastre) et enfin au libre accès à des connaissances spécifiques sur Internet: droit rural (www.jurisprudentes.org, www.juritel.com), indices (www. mobihan.pref.gouv.fr), exemples de calcul (www.fdsea29.fr), notaires (www.notaires.fr, www.chambre-morbihan.notaires.fr ).
1 - AVEU de 1731 sur le domaine de Perros
Les trois sceaux de l Aveu de 1731
Le domaine de Perros est décrit dans un aveu en date de Janvier 1731 fait devant deux notaires royaux à Quimperlé; ce document, sans doute un original dun des deux notaires, a été donné au maréchal Franchet dEspèrey par le notaire ayant rédigé lacte de vente de Perros en 1921.
Ce document de 24 pages (6 pages doubles authentifiées en haut par trois grands sceaux à 2 sols 8 deniers marqués GBRETAGNE et d'un quatrième plus petit, tous avec fleur de lys et hermines) décrit la seigneurie de PERROS , dépendant du marquisat du PONTCALLEC (les trois "grands fiefs" du duché de Bretagne sont PENTHIEVRE, PONTCALLEC, ROHAN).
Le 15 Janvier 1731, messire LE COURIAULT seigneur du QUILIO, avoue à Me Simon et à Me Lalau, notaires royaux à Quimperlé, les obligations quil a envers le marquis de Pontcallec en décrivant le plus exactement possible son domaine.
Suite à la mort de sa mère en Octobre 1729, il doit en effet payer un droit de passage égal à une demie année de revenus au marquis de Pontcallec dont dépend la seigneurie de Perros. Cette somme est déterminée à partir de laveu qui contient en particulier la description des terres affermées, des terres congéables et des terres à chefrentes (terres dont le revenu va directement à Pontcallec dont du Quilio est le vassal).
Le "seigneur" est propriétaire "foncier". Il possède le fonds cest à dire la terre. Le "vassal" est propriétaire "domanier" ou "convenancier" possédant les édifices et les cultures. Le "foncier" peut congédier le "convenancier" avec indemnités d'où le nom de "domaine congéable". Il garde pour subvenir à la vie quotidienne de sa famille, à proximité de son manoir ou de son château, une "réserve" de bonnes terres (potager), de bois et de landes.
De même que du Quilio rédige un aveu pour Pontcallec, le marquis de Pontcallec rédige un aveu au duc de Bretagne et le duc de Bretagne au Roi.
Le tenancier dun domaine congéable rédige de même un aveu, au dénouement dune succession, à son seigneur qui est souvent le foncier, le propriétaire du terrain.
Laveu est donc une déclaration écrite que doit fournir le vassal à son suzerain lorsquil entre en possession dun fief à loccasion dune succession ou dun achat. Il est accompagné dun dénombrement ou minu décrivant en détail les biens composant le fief.
Le déclarant reconnait par écrit les biens quil détient de son suzerain et décrit ses droits et devoirs vis à vis de celui-ci. Le contenu de lacte doit être accepté par le suzerain qui peut demander une nouvelle version sil nest pas daccord avec son contenu.
Sil y a rachat (succession) le vassal doit régler à son suzerain une somme qui peut se monter à une année de revenu.
Si la terre est noble, laveu indique également le montant de la chefrente due par le vassal au suzerain au titre de la tenue ou du village; cette somme est en général symbolique par rapport à la valeur du bien.
Les terres nobles sont à lorigine les terres des nobles qui ont accompagné leur suzerain à la guerre (les croisades par exemple); ce dernier pour les remercier les fait bénéficier dune exemption fiscale et cette exemption se perpétue.
Il est intéressant de noter que dEspèrey, lorsquil était sous les ordres de Lyautey au Maroc en 1912 et 1913, avait à traiter avec des tribus résidant sur des terres Maghzen; ces terres Maghzen avaient été données par le sultan à ces tribus en remerciement de lavoir servi dans son armée.
La partie affermée (deux métairies, deux moulins avec un seul minotier) fait état denviron 90 hectares exploités par trois familles; en se basant sur le prix dune jument de 6 ans en 1730 et en 2008, le revenu à lhectare base jument est trois fois supérieur en 1730 à celui de 2008.
Emplacements des rentes convenantières des tenues (vert) et des chefrentes féodales (jaune)
La partie congéable - tenues réparties dans une zône de 4200 hectares (6km sur 7km), centrée sur Perros - porte sur 180 hectares et environ 30 domaniers (un même domanier peut posséder plusieurs tenues dans le même village).
Le rôle chefrentier des terres nobles - calcul du revenu pour le marquis - concerne environ 200 journaux soit 100 hectares et rapporte au marquis de Pontcallec la somme symbolique pour services rendus de 2 livres.
Voici un extrait du rôle rentier de Perros.
ROLLE RENTIER pour les hommes sujetis tenants et relevants de la dite seigneurie à titre de convenants et domaine congéable suivant l'usement de BROUEREC dont les rentes se payent le premier de Septembre de chaque année et toutes les graines à la mesure d'HENNEBONT, savoir les froments et seigle, riele; et les avoines et autres graines comble;
ET PREMIER
AU VILLAGE de KERBEHOUARN
une tenue aconvenant ou domaine congeable
appellée la tenue DES BEVANS ou LUHANDRE
à présent profité possédée par Louis et Jean LES SACS, Mathurin LEVOUEDEC, François et françoise LEROUX, et consorts
contenant en fond
trente journaux de terres chaudes et froides et
pour pré, quatre journeaux;
pour en payer de rente au sus du terme
trois livres seize sols six deniers en argent
quatre minots de froment,
six minots grosse avoine, six chapons et une poule
argent: 3 livres 16 sols 6 deniers
froment: 4
avoine: 6
chapons 6 et une poule
avec corvées, servitudes et obéissance à couv et moullin
...........
La tenue est la terre du nom de .... possédée par ....
Sa surface est mesurée en nombre de journaux - le journal est la surface correspondant à une journée de travail, soit environ 1/2 hectare - ici, elle est constituées de 15 hectares de bonnes terres dites chaudes et mauvaises dites froides, le plus souvent exposées au Nord.
La rente annuelle due par le fermier est payable
- en pièces dor (le Louis de Louis XIII valant de 10 à 24 livres), pièces dargent (la pièce dun écu valant de 3 à 6 livres, le demi écu soit 30 sols, le cinquième décu, le dixième décu, le vingtième décu) et de cuivre (le liard valant 3 deniers);
- en nombre de bêtes (chapons, moutons) et en denrées (lunité de volume pour les matières sèches comme les céréales est le minot valant environ 1/2 hectolitre); comme il ny a pas détalon commun on précise le lieu déchange et de marché le plus important, Quimperlé par exemple;
- en devoirs attachés à la tenue: corvées, obligation de cuire au four seigneurial (obéissance à couv), obligation de moudre son grain au moulin seigneurial (obéissance à moulin)
En 1730, une jument vaut de 15 à 40 livres, une vache de 12 à 18 livres, une ruche dabeilles de 2 à 3 livres, une table longue 12 livres, un lit clos 30 livres.
ROLLE DES CHEFFRENTES FEODALES
duber à la seigneurie de PERROS
ET PREMIER AU BOURG DE BUBRY
SUR la maison et terres en dépendants qui appartenaient autrefois aux TERJON et HUBY, et depuis DEMANDRE COUTINAUT en fond dix journaux de terre chaude et fond pré un journal, desquels droits, une moitié est affectée et amortie pour la dotation de la chapellerie du dit manoir de PERROS, et l'autre moitié est à présent possédé, à titre de foy homagur et rachat et autres redevances féodales par Louis ABGRALL et Anne LE MOGUEDEC,
est deub de cheffrente féodale
vingt sols monnaye
payable à la ST GILLE
et foy et hommage et rachat comme dessus quand de Cair y échoit, ycelle maison située au devant de la porte principale de l'église de Notre dame de BUBRY.
20 sols monnaye
......
LEQUEL PRESENT aveu, declaration et minu
- le dit seigneur DU QUILIO demeurant en la ville de QUIMPERLE, paroisse de St Colomban et autre de QUIMPERLE,
- devant nous notaires royaux héréditaires de la cour du dit QUIMPERLE
- avec soumission expresse néanmoins à celle du marquisat de PONTCALEC - affirme véritable et n'y avoir rien omis à sa connaissance sauf néanmoins a augmenté ou a diminué si trop ou peu il y a mis
- et connais tenir et relever la dite terre, fief et seigneurie de PERROS ou PENROZ et ses dépendances
- prochement et noblement au devoir de foy, hommage, chambellenage,
lois et ventes et rachats quand le cas y échoit
- et autres devoirs et redevances tels que la nature du fief le requière sous le dit seigneur marquis
- et que la dite juridiction de PERROS ressortit par contredis en appellation à celle du dit marquisat du PONCALLEC,
- à cause de quoi les juges du même marquisat de PONTCALLEC ont pris possession de la dite juridiction le quinzième Mars dernier pour la jouissance du my rachat de la dite juridiction acquis par le décès de la dite dame DE JONCHERE,
- laquelle jouissance a deub finis le quinzieme septembre aussi dernier;
- et a la prestation des devoirs cy dessus exprimés a spécialement affecté et hypothéqué les dits héritages, fruitiers et revenus d'iceux,
fait et passé au dit QUIMPERLE au tablies de Simon Notaire Royal
sous le seign du dit seigneur du QUILIO et les notres
le quinziéme de Janvier après midi mille sept cent trente et un .
Interlignes propriétaires, chapelle, de défunt, minot et un, aux autrefois approuvées, ratures mesure, ...appelé un journal, un minot,
par les, est deub decheffrente au dit terme de est deub de cheffurant, de cheffurant reprouvées .
DU QUILIO, LE COURIAULT
Signatures des notaires en fin daveu
----------- (en annexe sur le verso de la dernière page)
j'ai reçu de Messire DU QUILIO - LE COURIAULT, la somme de quatre cent quatre vingt livre pour la moitié du rachat à moi dû, par le décès de Mde DEJONCHERE, sa belle mère, lui ayant fait remise du surplus par considération pour le seigneur DU QUILIO, du quel j'ai reçu autant cf copie de la présente copie sauf le droit d'impovissement et tous mes autres seigneuriaux en général;
Claude René de Guer, Marquis DU PONCALEC, au dit chateau, ce cinquième Mars mille sept cent trente et un
signé PONTCALLEC
(5 Mars 1731)
J'ai reçu des deux messieurs du QUILIO fils, la somme de mille livres pour le rachat de madame du QUILIO leur mère leur ayant fait remise du surplus sauf tous mes droits seigneuriaux et faire vendre autre, ou minot
quand il sera requis
Cl. René de Guer, Marquis DU PONTCALEC
Ce 9 Octobre 1739
signé PONTCALLEC
(9 Octobre 1739)
Comme le détaille le rôle rentier, le revenu annuel de Perros était donc d'environ 1.000 livres en 1739. Le rôle rentier permettait ainsi
- au seigneur de Perros, chaque année, de connaître les sommes dues par les différents convenanciers;
- au marquis de Pontcallec à qui appartient la seigneurie de Perros, de connaître ce quil doit percevoir tous les ans au titre des chefrentes (2 livres) et en cas de succession, au titre du droit de passage (une année de revenu soit 1.000 livres).
La lecture du rôle rentier montre quau niveau de la délimitation des terres il nexiste rien sous forme de carte; dautre part, la description dune terre par le nom de ses propriétaires successifs devient illisible au bout dun certain nombre de successions ou de cessions ce qui entraîne certainement de nombreux litiges.
La révolution et son cortège de destructions, lémigration dune partie des fonciers, la confiscation de leurs biens, la vente des biens nationaux ne simplifie pas le problème. Il faut attendre Napoléon pour apaiser les esprits en définissant la propriété de chacun avec précision.
2 - Relevé de propriété du CDIF de Lorient et Grilles Excel de fermage
En 1807, Napoléon crée le cadastre: ce qui caractérise le mieux le droit de propriété, cest la possession paisible et avouée. Il faut que le cadastre se borne à constater cette possession. Mon code fera le reste; et à la seconde génération, il ny aura plus de procès pour contestations de limites.
En 2008, léquivalent du Livre rentier de la Chambre des comptes de Vannes qui rassemble tous les aveux, se trouve au CDIF de Lorient qui délivre gratuitement au propriétaire le lui demandant, un relevé de propriété sur lequel se trouve le revenu cadastral de chaque parcelle de terre en face de sa surface et de sa catégorie. La description graphique de ces parcelles apparaît sur les feuilles du plan cadastral vendues par ce même CDIF.
GRILLE 1/3 - Revenu cadastral
La GRILLE 1/3 permet dadditionner automatiquement tous les revenus cadastraux des parcelles définies dans le bail comme louées au preneur; ces revenus cadastraux sont à prendre sur le relevé de propriété du Centre des Impôts Fonciers.; le total servira dans la GRILLE 2/3 à calculer la part que le preneur doit rembourser au bailleur au niveau des impôts fonciers.
GRILLE 2/3 - Part impôts fonciers du preneur
La GRILLE 2/3 utilise les Taxes foncières - propriétés bâties à prendre sur lavis dimposition TAXES FONCIÈRES propriétés bâties et le revenu cadastral de lannée calculé par la GRILLE 1/3, pour calculer la part des taxes foncières à rembourser par le preneur au bailleur.
GRILLE 3/3 - Décompte de fermage
La GRILLE 3/3 utilise en fonction des bases du bail
- fermage annuel en euros pour les terres et pour lhabitation
- année de référence xxxx : Indice du Prix du Fermage IPF xxxx, Indice Relatif au Loyer IRL xxxx
- révision annuelle par rapport dindice (IPF xxxx 1/ IPF xxxx, IRL xxxx 1/ IRL xxxx)
les résultats des GRILLES 1/3 et 2/3 pour décompter le fermage.
CONCLUSION
Napoléon déclarait à son ministre du Trésor Mollien chargé de lancer lopération cadastre en 1807: les demi-mesures font toujours perdre du temps et de largent. Le seul moyen de sortir dembarras est de faire procéder sur le champ au dénombrement général des terres, dans toutes les communes de lEmpire, avec arpentage et évaluation de chaque parcelle de propriété .
Cette opération cadastre a pour but comme il le dit dempêcher les procès.
Ce même but est repris par le bailleur, le preneur et le notaire quand ils élaborent un bail à long terme clair et précis permettant un décompte de fermage clair et sans erreur pour une durée de 18 ans. A cet effet, ils disposent de toutes les possibilités de calcul, de mise à jour et dédition des grilles Excel utilisables sur un micro-ordinateur.
Ces grilles peuvent même être envoyées - par mél avec fichier joint au format .xls - à un demandeur dune information concrète sur la manière de faire un décompte de fermages. Elles sont prêtes pour lemploi et modifiable avec le logiciel Excel du demandeur.
La taille extensible de ces grilles permet dautre part de suivre sur écran, pendant 18 ans, lévolution des fermages. De plus, la présentation possible du contenu des cellules de la grille sous forme de diagramme barre ou camenbert offre une synthèse visuelle très utile dans le cas de la comparaison des fermages entre différents départements pour une même année.
Je pense que Me Simon et Me Lalau, notaires à Quimperlé en 1731, auraient bien aimé pouvoir disposer de ces grilles et dun ordinateur pour effectuer clairement et avec précision les décomptes de succession de leurs nombreux clients.
Dautre part, Pontcallec aurait sans doute utilisé avec plaisir la puissance dInternet pour sinformer de ce qui se passait au niveau des marquisats voisins de Penthièvre et de Rohan. Il en aurait été sans doute de même du duc de Bretagne, vis à vis de ses trois marquisats, pour voir quels étaient les problèmes du moins bon afin dessayer dy porter rémède.
Cest pour ces trois raisons principales - clareté, précision, puissance - que les trinômes du monde rural
bailleur-preneur-notaire
bailleur-preneur-gestionnaire de biens
bailleur-preneur-syndicaliste
utilisent de plus en plus la trilogie ordinateur-tableur-internet pour le plus grand bien de chacun.
CDG:-)
PS: Merci de donner remarques, idées ou le bonjour encliquant ci-dessous:
christian.degastines@orange.fr
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