1919 et 1923 - GRANDE BRETAGNE - Albert (France) et Londres - Souvenirs militaires
Inventaire donation au Musée de l'armée
Mis à jour le 21/07/2023

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Albert - Octobre 1918 - Grand'Croix de St-Michel et St-George - BD Souvenirs CDG/FDE 103201

Général commandant le Groupe d'Armée du Nord du 16 Mai 1917 au 6 Juin 1918, Franchet d'Espèrey (FDE) et son chef le Gal Pétain reçoivent des mains du roi George V la Grand'Croix de St-Michel et St-George le 12 Juillet 1917.

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Londres - Décembre 1923 - Grand'Croix de la reine Victoria - BD Souvenirs CDG/FDE 103701

En Décembre 1923, comme maréchal de France et suite à sa participation à des réunions à Londres sur la question des mandats français et britanniques, il reçoit la Grand'Croix de l'ordre de la reine Victoria.

 

Extrait des Mémoires de FDE (Chapitre 30 - Titre I)

11 Juillet
Le lendemain, au champ de tir d'Andechy, je retrouve le lieutenant-colonel Julien et le commandant Charleux.

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11 Juilet 1917 - Anglais avec des sacs de ravitaillement - BD Photos CDG/FDE 525402re

Le soir à Compiègne, je vais causer un peu avec Pétain; il m'apprend l'échec des Anglais à Nieuport. Depuis le 20 Juin, je suis débarassé de cette épine dans le pied.
Les Allemands n'ont pas tardé à profiter de la relève: toute la rive droite de l'Yser serait nettoyée, c'est ce que je craignais. Les Russes, malgré la révolution, excités par Kérensky, continueraient à marcher avec nous.
Pétain m'invite à l'accompagner demain à Albert où le roi d'Angleterre doit remettre des décorations.

 

12 Juillet

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12 Juillet 1917 - Le roi George V donne le titre de "sir" au Gal Currie - BD Photos CDG/FDE 526301

Beau et chaud. Départ de Vic à 10 heures; arrivée à 12h1/2 à Albert, Q.G. de la IIIe armée britannique, incluant le corps canadien, commandée par le général Byng; il a commencé par une division de cavalerie puis est allé aux Dardanelles.
Abord, CEM du Gal Pershing fort aimable; il s'excuse de ne pas nous servir de vin, mais le roi a fait voeu de ne pas boire de liqueur fermentée pendant la guerre. Nous nous trouvons cinq Français Pétain, Duport, Hallouin, Chavasse et moi, au milieu de beaucoup d'Anglais.
Arrivée du roi George V, toujours simple et cordial. Nous passons à table sans retard pour un très mauvais déjeuner: un petit morceau de langouste, ham pie, tarte à la rhubarde, chester, eau en carafe. Après le repas, remise des décorations: d'abord les Français, Pétain et moi recevons le Grand Cordon de St. Michel et St. Georges; puis les Britanniques, quelques-uns reçoivent le titre de Sir.
C'est le cas du commandant du corps canadien Currie, officier de réserve; je crois que c'est un architecte de Montréal. Il met un genoux en terre sur un coussin, au pied du roi qui l'arme chevalier en lui frappant l'épaule du plat de son sabre. Pas un homme en armes n'assiste à la cérémonie; seuls les officiers, une badine à la main, forment les trois côtés d'un carré.
Rentré par Bapaume, Péronne, Ham; en passant, je constate l'effet de l'artillerie lourde sur Sailly-Saillissel où j'ai cantonné en 1896 avec le 18e Chasseurs à pied.

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